Bamako est une ville poussiéreuse, bruyante mais très accueillante…
Sous le soleil, il est difficile de distinguer les différentes odeurs qui parfument les rues de la capitale. Les égouts sont souvent à ciel ouvert, les boucheries des marchés sont envahies par des hordes de mouches et les voitures slaloment entre les vaches, brebis et chèvres qui partagent les rues avec les habitants.
D’épais nuages de pots d’échappement plongent un parc automobile vieux de 30 ans dans une ambiance africaine extraordinaire. Les pannes sont fréquentes, mais les maliens sont de très grands débrouillards.
La semaine, une routine s’est installée depuis la rentrée des classes. Maï s’occupe de la maison, de nos courses, de nos lessives et des repas pendant que nous sommes à l’école.
L’école nous fait penser à nos anciennes petites écoles de village. Elle est pleine de couleurs. Plusieurs petits bâtiments sont dispersés dans une cour arborée d’arbres magnifiques. Le caoutchoutier est remarquable. De nombreux oiseaux aux couleurs folles chantent du haut de leurs arbres tandis que les margouillats (gros lézards jaunes, rouges et verts) « bronzent » au soleil.
Les week-ends varient selon les projets et envies de chaque habitant de la maison.
Samedi, notre directrice nous a tous emmenés en amont de Bamako dans un endroit paradisiaque. Durant plusieurs heures, le long de la piscine qui nous donnait une superbe vue sur le Niger, nous nous sommes laissés bercer par le rythme des cocktails et du cliquetis de l’eau…
Ce dimanche est plus studieux. Les filles préparent leurs cours de la semaine tandis que Tristan s’entraîne à la chasse au lance-pierres avec Noël, notre ami burkinabé.
Tel un long fleuve tranquille, notre vie bamakoise nous ravi chaque jour !